Daniel, 18 ans, est fils de Coréens immigrés à New York. L’année prochaine, il intégrera certainement la prestigieuse université de Yale.
Natasha, 17 ans, est arrivée de la Jamaïque dix ans auparavant. Ce soir, elle quittera peut-être les États-Unis pour toujours.
Il croit à la poésie et à l’amour.
Elle croit à la science et aux faits explicables.
Ils ont 12 heures pour se rencontrer, se connaître, et s’aimer.
Au-delà des différences.
Lors de sa sortie, ce livre a énormément fait parler de lui. C’est très simple, il apparaissait absolument partout sur les réseaux sociaux. Avec autant d’engouement et de retours positifs, j’ai eu envie de découvrir ce livre qui plaisait tant. Malheureusement, comme beaucoup de livre victime de leur gloire, il n’a pas été un coup de cœur de mon côté.
Les êtres humains ne sont pas des créatures raisonnables. Au lieu d’être gouvernés par la logique, nous sommes gouvernés par les émotions. Si c’était le contraire, les gens sur cette Terre seraient plus heureux.
Concernant d’abord les points positifs il y a un aspect social mais surtout culturel particulièrement bien développé. Pour moi il s’agit vraiment du pilier fondateur du livre et de son point fort. On a d’un côté Daniel d’origine coréenne et de l’autre Natasha d’origine jamaïquaine. Tous les deux ont un point commun : ils ont tous les deux émigrés vers les Etats-Unis en raison des choix de leur famille. A travers ces deux personnages, on va pouvoir avoir une vision intérieure de ces deux cultures avec toutes leurs spécificités que ce soit sur le plan culinaire, esthétique ou moral avec l’importance de la réussite, de l’excellence ou de la famille.
Elle avait le sentiment qu’en Amérique, Les noms ne signifiaient rien, contrairement aux usages en Corée. Là-bas, le nom de famille venait en premier, et il racontait toute l’histoire de vos ancêtres. En Amérique, le nom de famille est appelé « le dernier nom ». Selon Dae Hyun, cela prouvait bien que les Américains accordaient plus d’importance à l’individu qu’à la famille.
On voit également leurs sentiments concernant leurs situations d’immigrés, les stéréotypes nombreux auxquels ils sont confrontés au quotidien, leurs difficultés pour s’intégrer dans la société mais également ce sentiment de n’appartenir réellement à aucun endroit. Ce sentiment apparaît particulièrement avec Natasha qui n’a aucun lien d’attache avec son pays d’origine et qui ne parle même pas la langue locale. On a des chapitres sous formes de point de vue alternatif ce qui permet de vraiment rentrer à l’intérieur de chacun des personnages. Finalement le livre montre à quel point n’importe quel choix peut bouleverser le destin de chacun et j’ai beaucoup apprécié la fin du livre.
Fait observable : on ne devrait jamais tenter sa chance si elle est mince. Mieux vaut étudier les chances et tenter celle qui est forte. Cependant, si la mince est la seule chance que vous ayez, alors vous devez la tenter.
Concernant les points négatifs, je n’ai pas du tout accroché au principe même de l’histoire. Elle se développe dans un court laps de temps (seulement 12 heures) et pourtant l’histoire est très longue. Il n’y a pas de rebondissement, ça tourne en rond et le style simpliste de l’autrice n’arrange pas les choses. De plus, dès le début de l’histoire entre Natasha et Daniel, j’ai trouvé le comportement de Daniel excessif. Imaginez que vous marchez dans la rue et qu’un individu se met à vous suivre toute la journée sans aucune raison. C’est exactement ce qu’il se passe avec Daniel. Du coup, pendant toute la lecture, je ne ressentais pas la magie de leur rencontre mais seulement un sentiment de gêne.
Je n’ai pas envie de rester coincé à exercer un métier qui n’a pas de sens pour moi. La voie que je m’apprête à emprunter ? Elle est interminable. Yale. Faculté de médecine. Internat de deuxièmes et troisièmes années. Mariage. Enfants. Maison de retraite. Morgue. Cimetière
Un autre point qui m’a dérangé est le manque de réalisme des personnages. On a deux adolescents aux antipodes l’un de l’autre : Daniel est un garçon rêveur et romantique qui se sent enchaînés par les exigences de ses parents, leurs volontés de réussite pour protéger l’honneur de la famille. Natasha quant à elle, est un personnage plus dur et froid, guidée uniquement par la science. Les deux personnages sont totalement à l’opposé et ces différences sont poussées au point que cela leur enlève une part de réalisme puisque pour moi, le comportement des humains n’est pas juste blanc ou noir, il y a des caractéristiques prédominantes mais elles sont accompagnées de toute une infinité de nuances et là, elles ne se retrouvaient pas dans leur caractère. Finalement, je n’ai pas accroché au principe même du grand amour en 12h top chrono. En soit, ce n’est pas du tout un mauvais livre, il a des points forts très importants mais je pense que ce genre d’histoire n’est pas du tout mon genre.
Auteur : Nicola Yoon
Titre : The sun is also a star
Edition : Bayard
Nombre de pages : 421
Prix : 16,90€