Et si on pouvait vraiment créer un monde avec de l’encre et du papier ?

Avec la bonne plume, le bon papier et en respectant des règles complexes, il est désormais possible de voir naître sous ses doigts un nouveau monde. Cette nouvelle branche de la science, la scriptologie, connaît deux adeptes hors du commun : Jumi da Veldana et sa fille Elsa sont nées, comme l’univers d’où elles viennent, sous les doigts d’un scriptologue. Mais elles se sont révoltées et ont elles-mêmes appris, à leur tour, les secrets de cet art, et repris le contrôle de leur petit paradis.

Leur bonheur ne dure pas : Jumi cache un noir secret et disparaît, enlevée sous les yeux de sa fille, qui doit s’aventurer dans le monde réel pour retrouver sa trace. Des canaux d’Amsterdam aux rues du Pise, elle finit par trouver refuge dans une véritable  » maison de fous  » appartenant à l’ordre d’Archimèdes, c’est-à-dire une institution où scriptologues, alchimistes et mécaniciens peuvent venir se mettre à l’abri, étudier et travailler en compagnie d’autres scientifiques. C’est aussi un pensionnat, dont les élèves l’observent avec beaucoup de curiosité – au premier rang d’entre eux, Léo, un mécanicien de génie, avec qui sa rencontre fait des étincelles. L’aide promise à Elsa par l’ordre tardant à se concrétiser, la jeune fille décide de prendre les choses en main. Et ce n’est pas peu dire. Car Elsa, elle aussi, dissimule un secret…

Saura-t-elle réparer par l’écriture un univers devenu fou ? Elsa va devoir apprivoiser les règles de ce nouveau monde et se faire à la complexité des relations humaines si elle veut parvenir à retrouver la trace de sa mère. Passé tragique et ténébreuses conspirations, mondes de poche et armes ultimes : suivez cette héroïne armée d’encre et de papier dans une aventure pleine de charme et de suspense !

Il y a des lectures qui vous marquent, qui vous font ressentir un million d’émotions, d’autres vous déçoivent et puis il y a ce fameux entre-deux où on ne sait pas vraiment quoi en penser. Ici ça a été mon cas avec ma lecture d’Encre, de Verre et d’Acier.

« N’oublie jamais le pouvoir dont jouissent les mots. Ils nous servent à refaçonner le monde. Il n’y a pas de meilleure arme que le langage. »

Commençons par certains points que j’ai apprécié, parce que oui il y en a bien eu quelques un. J’ai trouvé l’univers du livre très original. Une grande partie du livre se déroule en Italie et ça fait du bien de sortir un peu du monde américain omniprésent dans les livres fantastiques. On ajoute également un très fort côté steampunk avec une histoire se déroulant au XIXème siècle et de nombreuses machines mécaniques, rouages et autres outils en tout genre. Il se dégage de ce livre une atmosphère très originale dans laquelle j’ai directement réussi à me plonger.

« La folie s’apparente au génie, c’est vrai, mais il s’agit aussi d’une forme de monomanie, une obsession si tu préfères. »

Toujours pour le côté original, il faut dire que le principe même de l’histoire était assez innovant. Dans ce monde, certains humains appelés des scriptologues réussissent à créer des mondes en écrivant des livres, mondes dans lesquels ils peuvent ensuite aller vivre. J’ai beaucoup aimé le principe et, comme beaucoup d’autres lecteurs je pense, j’adorerais avoir la capacité de plonger dans l’univers de mes livres.

« A ouvrir son cœur à quelqu’un, on lui offrait la possibilité de nous blesser. »

Concernant les personnages et bien ils ne m’ont fait ni chaud ni froid. J’ai trouvé qu’ils manquaient de profondeur et que certaines de leurs décisions ne correspondaient pas avec leur personnalité, rendant le livre alors moins réel. Prenons par exemple Elsa, le personnage principal. Elle est décrite au départ comme une personne solitaire qui ne fait confiance à personne et qui déteste le monde terrestre.

« Cette façade, c’est parfois la seule armure qu’il nous reste pour affronter le monde. »

Sauf que voilà qu’au bout d’une centaine de pages seulement, elle révèle ses secrets à tout le monde et est prête à se sacrifier pour sauver la Terre. Ajoutons également le fait qu’elle ne croyait pas en l’amour et que très rapidement, elle tombe sous le charme de Léo. Même si certains de ces changements ont été par la suite expliqué, pour moi, ils sont arrivés trop vite et perdent en crédibilité.

« Je crais que la situation ne soit pas bien pire (…) si une scriptologue aussi talentueuse que Jumi a été enlevée, c’est qu’un complot est en cours. »

Concernant le rythme du livre, au début c’est assez long et il faut une bonne centaine de page pour vraiment rentrer dans l’histoire. Une fois cette période passée, j’ai trouvé que le rythme s’améliorait, on enchaîne actions et moments plus calmes et je ne peux pas dire que je me suis ennuyée au moment de ma lecture.

« La douleur naissait-elle vraiment de la perte ? N’était-ce pas tout aussi pénible de n’avoir plus rien à aimer ? »

Comme je le disais plus haut, au départ j’ai trouvé le concept assez original sauf que ce sentiment n’a pas duré. Si les bases de l’histoires sont innovantes, il y avait malheureusement beaucoup de vues et de revues, beaucoup de situations typiques des livres fantastiques et les grosses révélations n’ont pas eu chez moi l’effet escompté puisque, encore une fois, on est sur un dénouement assez classique dans ce genre de livre.

« Jamais la jeune fille n’avait ressenti pareil douleur. Une souffrance si poignante qu’elle lui en coupait le souffle. Sa mère avait raison: aux êtres aimés revenait le pouvoir d’infliger les blessures les lus terribles. »

En conclusion, c’est une lecture dont je reste assez mitigée. Je ne peux pas dire que je ne l’ai pas aimé car j’ai quand même passé un bon moment de lecture et que je ne me suis pas ennuyée mais en même temps, je n’ai pas adoré ce livre non plus. Je pense qu’il avait un fort potentiel mais qu’il a été exploité maladroitement et le fait que je lise beaucoup de fantastique a sans doute porter quelque peu préjudice à ce livre.

Auteur : Gwendolyn Clare
Titre : D’Encre, de Verre et d’Acier
Edition : Lumen
Nombre de pages : 467 pages
Prix : 15€

0 commentaire

  1. Oh mince alors, ce livre me faisait vraiment envie, mais ta chronique m’a refroidis quelque peu. Mais j’ai remarqué que j’avais très souvent ce sentiment avec une bonne partie des livres édités par Lumen. Ils ont l’air géniaux et finalement ils sont… juste bof.

  2. Dommage que tu aies eu un avis mitigé… Je dois avouer qu’il le tente bien, mais ce que tu dis des personnages me fait un peu peur, et je me dis que je dois aussi être prise par un effet de mode vu qu’on le voit partout en ce moment.

  3. Je lis beaucoup trop d’avis sur ce livre pour ne pas m’y intéressée à mon tour. L’idée de base et l’univers de ce roman me font extrêmement envie. Après, ce que tu écris sur les personnages me fait n peu peur mais je compte bien découvrir ce premier tome pour me faire mon propre avis.

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