1640. Une Province a disparu. Il semble que l’enfer se soit abattu sur la paisible vallée d’Ouraos, territoire enchanté du Jura et berceau de la princesse Sophronia. Les étoiles ont pâli, une brume verdâtre se glisse partout. Les habitants, terrifiés, se cloîtrent chez eux. On y a vu Frigg, une ancienne déesse païenne accompagnée d’une armée de monstres…
Recrutés dans le Paris misérable et grouillant du XVIIe siècle par le cardinal de Richelieu, quatre hommes sont désignés pour lutter contre les puissances des ténèbres : fantassin, mousquetaire, artilleur et lansquenet. Mais le Cardinal leur adjoint un cinquième comparse en la personne du brillant philosophe et ancien mercenaire René Descartes.
Son objectif : soumettre la sorcellerie à la loi de la raison, et au final, éclaircir les ténèbres. Un roman à la croisée des chemins, entre aventures, sorcellerie et roman historique.

Je remercie les éditions Snag pour l’envoi de ce roman

Voilà un roman que j’avais repéré depuis un petit moment et qui avait su susciter ma curiosité grâce à l’un de ses personnages majeurs : René Descartes, célèbre mathématicien, physicien et philosophe français, qui a eu le don de tous nous donner mal à la tête lors des révisions du bac de philo. Je trouvais que l’idée de l’intégrer dans un roman fantastique où l’inimaginable se produit était assez originale et c’est ce qui a principalement motivé mon envie de lire ce roman.

« Cette vallée est entre les mains d’une force qui se joue manifestement de nos sens : elle nous fait voir des choses qui n’existent pas, elle fait apparaître des créatures dont on ne trouve trace dans aucun ouvrage sensé de zoologie. »

L’auteur nous embarque alors au XVIIème siècle, en plein cœur de la France dans une vallée qui se retrouve du jour au lendemain coupée du reste du monde. Il faut savoir que je suis absolument fan des livres qui se déroulent dans le passé ! Ce sont des lectures qui captent immédiatement mon attention mais il faut dire que la majeure partie de ces histoires prennent place au XIXème siècle.

« Nous nous engageons dans une voie qu’ils ont voulu se réserver, à la recherche d’un pouvoir qui ne devrait pas nous revenir. »

Ici, j’ai été ravie de remonter un peu plus loin dans l’histoire, à l’époque des cardinaux, mousquetaires et fantassins. On sent que l’auteur a fait un vrai travail de recherche, certains mots sont d’ailleurs d’époque et sont expliqués en fin de livre dans un glossaire. A côté de cela, on note une très forte présence de l’Eglise dans l’histoire qui reflète parfaitement l’hyperpuissance de celle-ci au XVIIème siècle.

« Mourir avant le temps qu’on nous a donné ne sert à rien. Prier Dieu non plus, car le crime de mort ne peut être pardonné. »

Concernant l’intrigue, elle arrive très rapidement et j’ai trouvé que dans l’ensemble c’est un livre très dynamique. On suit parallèlement une équipe formée d’un trio représentant les méchants de l’histoire, puis un groupe de 5 individus (dont nous parlerons plus bas) dans leur aventure pour stopper les ténèbres. Ajoutons à cela des flash-back pour raconter l’histoire de Sophronia et de sa mère, personnages clés de l’intrigue, et nous voilà avec un livre très dynamique avec des actions qui s’enchaînent très rapidement.

« Ce froid, on a l’impression que cela ne vous quittera jamais. Qu’on ne ressentira plus les effets bénéfiques du soleil d’été. Comme si tout bonheur, toute joie avait quitté ce monde… »

Au niveau des personnages, nous faisons la connaissance de 5 individus tous complètement différents les uns des autres, certains excellant dans le combat, les explosions ou la raison. Pour moi, le point fort de cette équipe est vraiment Descartes et si au départ on peut se demander pourquoi un philosophe intégrerait un groupe de combattants, c’est un réel point fort pour l’équipe permettant d’apporter de la raison aux événements fantastiques.

« Elle se trouvait nulle part. Un monde vide, sans forme, sans consistance. »

Concernant les autres personnages, je les ai plutôt appréciés. Le groupe est très hétérogène et agréable mais j’ai regretté qu’ils ne soient pas plus attachants. On est sur un livre de 401 pages et avec la richesse de l’action, les personnages ne sont pas développés au maximum. L’auteur nous donne assez d’informations pour réussir à les identifier et en savoir un minimum, mais à part pour Hugues, nous ne connaissons pas grand-chose de leur histoire, ce qui m’a empêché de m’attacher à eux.

« Nous vivons une période bien sombre et même le plus vertueux des hommes peut avoir à tuer, ou ne pas pouvoir s’opposer à une tuerie. »

Finalement un livre avec un très bon équilibre entre historique et fantastique et dont se dégage une atmosphère assez sombre avec de nombreux morts et une scène de torture qui a été assez dure à lire mais qui renforce la réalité et le côté historique de ce livre. C’est une lecture que j’ai bien aimée, l’univers est bien construit et le livre se lit extrêmement vite.

Auteur : Nicolas Bouchard
Titre : Éclaircir les ténèbres
Edition : Snag Fiction
Nombre de pages : 401 pages
Prix : 17,50€

8 commentaires

  1. J’avoue que le résumé me laisse perplexe mais, comme toi, le nom de Descartes titille ma curiosité et ta chronique me donne envie de tenter l’aventure 🙂

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