Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n’ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais… C’est donc l’un avec l’autre, et l’un pour l’autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l’univers.
Aujourd’hui je vous retrouve pour la chronique d’un livre que j’attendais de lire depuis très longtemps, mais comme beaucoup de livres de ma wishlist, l’envie était présente mais au moment d’acheter un livre, je finissais toujours par en choisir un autre (dites moi que je ne suis pas la seule), tandis que ma wishlist continuait de s’agrandir. Aristote et Dante était la promesse d’un livre doux et émouvant et c’est exactement ce que j’ai trouvé dans cette lecture.
« J’étais plutôt invisible, ce qui me convenait. Jusqu’à l’arrivée de Dante. »
Au moment de ma lecture, la fac venait de reprendre et j’avais énormément de mal à retrouver un rythme de lecture. Je ne me voyais pas me lancer dans un pavé ou dans une lecture un peu lourde, j’étais à la recherche de légèreté et Ari et Dante m’a semblé parfait pour cela. J’en ai également profiter pour osciller entre la lecture papier et reprendre la lecture audio pour optimiser mon temps de trajet en direction de la fac. Mention spéciale à Lin Manuel Miranda, bien connu pour sa participation dans la comédie musicale Hamilton, et à sa douce voix qui a ravie mes oreilles lors de mon écoute de l’audiobook en VO.
« J’avais l’impression que quelque chose clochait chez moi. Que j’étais une énigme, surtout pour moi-même. En clair, j’avais un problème. »
Enfin bref, trêve de bla-bla et passons au coeur du sujet : l’histoire ! On fait la connaissance d’Aristote (Ari pour les intimes), un garçon de 15 ans assez perdu dans sa vie et ses émotions. Il est arrivé au stade de sa vie où l’enfance laisse place à l’adolescence et apporte avec elle son lot de questions sur lui-même, sur sa sexualité, ses amis, sa famille et de manière plus générale, le monde qui l’entoure. C’est également un garçon assez réservé, il adore sa mère mais a du mal avec son père, il n’est pas vraiment proche de ses soeurs et souffre de l’absence de son frère, d’autant que ses parents n’osent jamais parler de lui.
« Lorsque j’étais enfant, il m’arrivait de me réveiller en pensant que c’était la fin du monde. Je me levais et je regardais mes yeux tristes dans le miroir. »
A côté de ça, Dante est aux antipodes d’Ari. Il est beaucoup plus ouvert et extraverti, entretient une excellente relation avec ses parents dont il est très proche. En plus de ça, Dante est un garçon très curieux et passionné par la poésie dont il n’hésite d’ailleurs pas à mettre en application, dans sa vie. Finalement, Dante va être comme une bouffée d’oxygène pour Ari, il va lui permettre de voir le monde d’une autre manière, plus abstraite et féerique, moins sérieuse et effrayante.
« — Tu crois que c’est mal de… douter ?
— Non, je crois que c’est une marque d’intelligence »
Il faut savoir que lorsque j’ai acheté ce livre, j’ignorais tout de l’histoire et comme d’habitude, je n’ai pas lu le résumé. La seule chose dont je me doutais portait sur une potentielle relation amoureuse entre Ari et Dante mais à part cela, j’ai pris plaisir à découvrir cette histoire petit à petit, et surtout sans attente particulière, et je pense c’est ce qui a joué un rôle important dans mon amour pour ce livre.
« Étrangement, mon amitié avec Dante accentuait mon sentiment de solitude. Peut-être parce que Dante semblait partout à sa place et que j’avais l’impression de ne jamais l’être. »
Au fil des pages, on va voir les personnages évoluer doucement, se rapprocher et grandir ensemble. J’ai beaucoup aimé le fait de ne pas avoir à attendre une centaine de pages pour voir les garçons se rencontrer, cela arrive assez vite et de manière assez naturelle. S’il y a quelques passages que l’on pourrait qualifier de mouvementés, c’est un livre qui est avant tout doux et émouvant mais pas ennuyant pour autant. Pour moi c’est le type de lecture que je qualifie de « lecture doudou », parfait sous un plaid chaud avec une tasse de thé.
« Il se dégageait de l’ensemble une certaine tristesse, une solitude. Une vérité, également. Je me suis demandé si c’était la façon dont il voyait le monde ou mon monde. »
Avec des noms comme Aristote et Dante, il était plutôt évident que la philosophie allait sans doute pointer le bout de son nez dans l’histoire et ce fut effectivement le cas. Mais pas de panique, on est loin des longs raisonnements et lourdes analyses des cours de philo du lycée. Ici, la philosophie est présente de manière légère, elle permet de voir le monde différemment mais surtout d’amenez un peu de poésie aux mots. D’ailleurs, la plume de Benjamin Alire Saenz est tout simplement sublime dans ce livre et me donne très envie de lire davantage d’oeuvre de sa part.
« À travers le télescope, le monde m’a paru plus proche et plus grand que je ne l’imaginais. C’était si beau, si impressionnant ! J’ai soudain pris conscience que quelque chose en moi avait de l’importance. »
Finalement c’est une lecture qui ne m’a pas du tout déçue et qui a même frôlé le coup de coeur ! D’ailleurs, je ne suis pas étonnée d’avoir lu autant de choses positives dessus. Les deux garçons sont extrêmement attachants et j’ai eu mal au coeur lorsque j’ai dû les abandonner en terminant ma lecture. Il me semble qu’un tome 2 est d’ailleurs en cours d’écriture mais je ne crois pas qu’une date de sortie ait été annoncé. En tout cas, c’est un livre dont je garde un excellent souvenir et s’il vous tente, n’hésitez même plus et foncez !
Auteur : Benjamin Alire Saenz
Titre : Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers
Edition : PKJ
Nombre de pages : 448 pages
Prix : 7,90€ (poche) ou 17,90€ (broché)
Ce roman a été un énorme coup de cœur pour moi ! J’ai tout aimé : la poésie, l’histoire, les personnages…heureuse qu’il t’ai plu 😉
Ce livre est tout simplement magnifique à lire, impossible de ne pas l’apprécier 😀
[…] Lien de la chronique […]