Theodosia avait six ans quand son pays a été attaqué, et quand sa mère, la reine du Feu, a été assassinée sous ses yeux.
Dix ans ont passé. Dix ans à vivre sous le joug du Kaiser, ses tortures incessantes, son régime de terreur. Dix ans qu’elle n’a pas prononcé son véritable nom. Theodosia s’appelle maintenant Thora, princesse de Cendres.
Le jour où le Kaiser la force à exécuter son dernier allié, celui qu’elle voit comme son unique chance de survie, Theodosia ne peut plus ignorer sa rage vengeresse. Elle se lance dans une intrigue où la séduction cache des crimes de sang, où les amitiés ne servent plus qu’à une chose : regagner son pouvoir.
Incapable de déterminer à qui elle peut vraiment se fier, Theodosia va apprendre jusqu’où elle est prête à aller pour venger sa mère, regagner son peuple et reprendre son titre de reine.


On dit souvent que « l’habit ne fait pas le moine ». Partant de ce principe, je devrais, en tant que lectrice avisée, ne jamais acheter un livre seulement en raison de sa couverture, pourtant, rien n’y fait, les couvertures de livres représentent 50% de mes achats. Ash Princess ne fait pas exception à la règle, je l’ai acheté sur un coup de tête, seulement grâce à la couverture et parce que je l’avais rapidement vu tourner sur la blogo, mais à part cela, je n’avais aucune idée du sujet du livre, mis à part que c’était de la Fantasy. Mais outre la couverture, est-ce que le jeu en valait la chandelle ?

« Notre peine est indépassable. La faim, les coups, la maladie nous ont conduits aux portes de la mort si souvent que nous en avons perdu le compte »

Dès les premières pages, ce livre m’a beaucoup rappelé l’ambiance d’Hunger Games. Ici point de Moisson ou de Jeux de l’Expiation mais un sentiment de révolte très important de la part des Astréens envers les Kalovaxiens, les deux peuples de cet univers. Au fil des pages, on découvre l’histoire de Theodosia, retenue prisonnière dans un château depuis que le Kaiser (un véritable tyran) a pris possession du royaume, réduit son peuple en esclavage et égorgé sa mère devant les yeux de la jeune fille. On va également pouvoir prendre connaissance de l’immense cruauté auquel font face les Astréens mais également l’importante appropriation culturelle dont ils sont victimes.

« C’est une cage dont les barreaux sont souillés du sang des nôtres. Cela fait des années que nous n’y sommes plus chez nous. »

Theodosia est un personnage que j’ai énormément aimé. Dès le départ, elle se trouve confronté à des choix impossibles et j’avais de la peine pour ce personnage que je ne connaissais que depuis quelques pages. C’est un personnage qui a une immense force de caractère et qui est très rusée, un mélange parfait pour mener une révolte. Une chose que j’ai beaucoup aimé c’est le conflit des différentes personnalité de la jeune fille.

« Ma mère je l’a jamais caché la réalité d’une vie de reine. Les choix difficiles, l’abnégation. On appartient plus qu’à son peuple. Et le mien est affamé, maltraité. Il attend son sauveur »

On trouve tout d’abord Thora, la jeune fille innocente, presque naïve qu’elle a dû devenir sous l’emprise du Kaiser puis Theodosia, la princesse des Astréens qui a le sort d’un peuple tyrannisé sur ses épaules et Théo, la personne qu’elle était avant la domination des Kalovaxiens. J’ai beaucoup aimé cet aspect de l’histoire puisque cela ajoutait, à mon sens, de la profondeur à ce personnage qui a tendance à énormément dissimulé ses émotions. Elle a beaucoup de colère en elle, une colère qui ne va cesser d’augmenter à mesure qu’elle va se rendre compte de toutes les choses qui ont été dissimulé à ses yeux et qui va d’autant plus motiver son combat.

« Me voici à présent seule. Si je dois survivre, je dois retrouver des forces, être à sa hauteur. Désormais, je dois être Theodosia. »

Un autre personnage que j’ai énormément est le Prince Kalovaxien nommé Søren. C’est un personnage très doux et qui inspire immédiatement la confiance, totalement à l’opposé de son père le Kaiser. Contrairement à ce-dernier, Søren est un personnage guidé par son humanité et qui est marqué par les actes de cruauté de son père. Un élément qui m’a étonné dans ce livre est la violence présente. Ce n’est pas le livre le plus cru que j’ai lu, sur ce terrain Une braise sous la cendre remporte la médaille, mais il contient néanmoins pas mal de scènes de tortures assez horribles. Le Kaiser est d’ailleurs l’un des méchants les plus impressionnants que j’ai pu croiser et il faut dire qu’il m’a totalement glacé le sang.

« Quelque chose se ranime en moi. Ce n’est pas ma maison. Je ne suis pas leur trophée. Je ne me contenterais pas de la vie qu’ils ont si généreusement épargnée. »

Concernant l’intrigue, je vous le disais plus haut, le coeur de ce livre concerne la révolte, mais au final il ne se passe pas grand chose niveau action. Chose que je ne savais pas en commençant ma lecture, c’est que ce livre fait partie d’une trilogie, donc c’est un premier tome qui sert principalement à mettre en place les bases de l’univers et tous les éléments qui vont, par la suite, conduire à une révolte. La véritable action n’arrive qu’à la fin du livre et j’ai trouvé cela un peu dommage puisqu’en 520 pages, un peu plus d’action n’aurait pas été de refus.

« Espoirs enfantins que nourrissent les petites filles gâtées qui ont le monde à leurs pieds »

Autre élément qui m’a dérangé : L’autrice met en place un triangle amoureux et honnêtement je n’ai pas vraiment compris ce choix. De base, je ne suis absolument pas fan des triangles amoureux mais là, je trouve qu’il n’apporte rien de plus à l’histoire et que l’intrigue aurait très pu s’en passer. Vient ensuite le personnage de Cress, la meilleure amie de Theodosia que je n’ai pas du tout apprécié puisque je l’ai trouvé assez naïve et égoïste sur les bords.

« Tu veux un soulèvement ? Je vais t’aider à allumer la mèche. »

C’est une histoire avec beaucoup de potentiel et même si on retrouve certains clichés des dystopies, la fin m’a assez surprise. J’en ai d’ailleurs parlé avec Gaëlle avec qui j’adore parler de nos lectures et elle a réussi à décrire parfaitement mes sentiments sur cette fin : « C’est surprenant mais sans être phénoménal ». Au final, c’est un livre que j’ai quand même beaucoup apprécié. Ce n’est pas un coup de coeur puisque comme je vous l’ai dit, il manque d’action, mais en sachant que de futurs tomes seront disponibles, cela me donne énormément envie de connaître la suite qui, je pense sera plus dynamique.

Auteur : Laura Sebastian
Titre : Ash Princess
Edition : Albin Michel
Nombre de pages : 528 pages
Prix : 19,00€

 

7 commentaires

  1. Je suis assez d’accord avec toi même si le manque d’action ne m’a pas dérangé. J’ai aimé les différentes facettes de Theo qui s’affrontent au fil de l’histoire, le personnage évolue d’une manière intéressante. Je présume que le triangle amoureux va être plus important par la suite, c’est dommage, c’est beaucoup trop redondant dans ce genre d’histoires… Mais pour le moment, j’ai réussi à apprécier Søren et Blaise sans avoir à les départager. J’ai très envie de savoir ce que nous réserve l’auteure pour la suite.

    1. Pour les triangles amoureux, je suis assez d’accord, on en trouve dans beaucoup trop de livres, spécialement dans tout ce qui est YA et c’est vraiment dommage car c’est rarement un atout pour l’histoire. Sinon, j’ai également hâte de voir comment la suite de l’histoire va se dérouler 🙂

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