Automne 1948. Il débarque un soir de grand vent à la pension Giboulée. Par erreur. Un stupéfiant malentendu linguistique. Il est à New York et on l’a pris pour une demoiselle à cause de son prénom. Or, la pension Giboulée est exclusivement réservée aux jeunes filles. La gent masculine u est rigoureusement interdite. Par chance, il est français. Et il joue très bien du piano… Voici l’histoire de Jocelyn Brouillard, 17 ans presque, à l’ère du swing et de la comédie musicale, propulsé dans un tourbillon où les jeunes Américaines sont plus turbulentes, éblouissantes, hardies et étourdissantes les unes que les autres.

Voici un livre qui s’est retrouvé de manière assez surprenante dans ma bibliothèque. En effet, j’ai tendance à acheter mes livres après les avoir vu ou en avoir entendu parler sur les réseaux. Puis de temps en temps, alors que je flâne en librairie, un livre va attirer mon attention et je vais craquer. C’est totalement ce qu’il s’est passé avec ce livre. J’ai trouvé la couverture toute mignonne et le résumé m’a beaucoup tenté puisque je m’imaginais déjà un livre hyper dynamique basée sur la comédie musicale.

« Habituellement leur lecture avait le pouvoir d’apaiser Hadley. Leurs mots étaient les lumières d’un train par une nuit d’hiver. »

Avant de me lancer dedans, je dois dire que j’avais pas mal d’appréhension puisque ce livre est quand même épais et je craignais que celui-ci ne soit assez linéaire et long à se mettre en route. Autre sujet de crainte, lorsque vous tournez la première page, vous tombez sur une longue liste de personnages présents dans l’histoire et c’est un choix souvent risqué puisqu’on peut très vite se retrouver noyée par le surnombre de personnages.

« Mais le théâtre existe pour cela, petite Page. Et tous les livres du monde. Et tous les films. Les poèmes. Les chansons, même. Ils disent pour nous les mots que l’on ne sait pas dire. Il faut les écouter. S’en servir. Les redire. »

Au final, j’ai trouvé que chacun des personnages avait une personnalité assez unique et différente ce qui fait que chaque personnage était assez facile à reconnaître permettant d’éviter toute confusion. Chacun d’eux avait également une histoire ou un passé assez fort et j’ai beaucoup aimé tous ces personnages.

 « La rue lui faisait l’effet d’un cimetière aux mille minuscules morts, feuilles, brindilles, insectes, fleurs… L’automne lui donnait toujours ce genre de pensées, chagrines, enfantines, sur fond de spleen.  »

Une chose que j’ai beaucoup apprécié c’est le contexte de l’histoire. On est en 1948, quelques années après la seconde guerre mondiale et il y avait énormément de référence aux guerres, à la bombe atomique, à Pearl Harbor etc. Une chose qui m’a frappé également c’est que l’on se rend compte que, même 3 ans après, la guerre est encore énormément présente dans les esprits des gens puisqu’il y a souvent des mentions qui interviennent en plein milieu d’une conversation anodine, sans parler de la crainte continuelle de voir une troisième guerre mondiale.

« Il se sentait la peau de Christophe Colomb et d’Amerigo Vespucci. L’impression d’être dans le courant, en plein milieu, de vivre l’inédit du monde; et cet inédit ne pouvait se produire qu’ici, à New York, il en avait maintenant la certitude. »

Concernant la longueur du livre, malheureusement mes craintes se sont avérées fondé. En effet, j’ai passé la totalité du livre à me demander où est-ce que l’histoire voulait aller. Je voyais différent personnages interagir ensemble mais j’avais l’impression qu’il ne se passait strictement rien dans l’histoire et qu’il n’y avait aucun but.

« Il y a trois moments dans la vie où vous devez être beau, déclara-t-elle, solennelle. A votre mariage. A votre mort. Et quand vous devez saisir le sourire de la fortune. »

J’ai également été pas mal déçue puisque j’ai trouvé que l’aspect Broadway, spectacles, show n’était pas assez mis en avant par rapport à ce qui était décrit dans le résumé. Il y a des moment en rapport, mais ceux-ci ne sont pas assez approfondis et du coup, je n’ai pas reçu cette vague de fraîcheur et de dynamisme à laquelle je m’attendais.

« Aimer est une erreur magnifique. Et m’aimer est une erreur tout court »

Vous l’aurez compris, je ressors assez mitigée voir déçue de cette lecture. S’il n’y avait pas eu certains personnages et les mentions à la guerre, ce livre aurait probablement été une totale déception. Avant de lire, j’avais regardé des avis sur les réseaux et je n’avais vu que  avis positifs. Du coup, une fois le livre terminé, je me suis vraiment demandé si le problème ne venait pas de moi et si quelque part, je n’étais pas complètement passé à côté de ma lecture. Dans tous les cas, je ne regrette pas d’avoir lu ce livre mais je ne ressens pas le besoin ou l’envie de lire le tome suivant.

Auteur : Malika Ferdjoukh
Titre : Broadway Limited
Edition : L’école des loisirs
Nombre de pages : 560 pages
Prix : 10,80€

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