Après un accident de voiture qui l’a laissée meurtrie, Abigail rentre chez elle. Elle ne voit plus personne. Son corps mutilé bouleverse son quotidien, sa vie d’avant lui est insupportable. Comment se définir quand on a perdu ses repères, qu’on ne sait plus qui on est, que la douleur est toujours embusquée, prête à exploser ? Grâce à l’amour des siens. Grâce aux livres. Grâce à la nature, au rire, aux oiseaux. Avec beaucoup de patience, peu à peu, Abi va réapprendre à vivre.

Ce livre fait partie de ceux sur lequel on s’arrête par curiosité puis, une fois le résumé lu, on se retrouve incapable de le reposer. Je voyais ce livre circulait depuis un moment sur la blogosphère et il faut dire que de base, le résumé m’avait déjà énormément tapé dans l’oeil et lorsque j’ai entendu tous ces bons avis dessus, il est devenu nécessaire pour moi de découvrir cette histoire.

« J’ai l’impression qu’un corps d’homme brisé, peut-être un relent des guerres, justement, est plus acceptable. Une blessure, ça fait warrior. Pour une femme, dans l’inconscient de plein de gens, la féminité écorchée est une monstruosité »

Le livre ne fait pas dans la demi-mesure et commence immédiatement de manière tragique : le moment de l’accident. Puis, vient le moment où Abi doit accepter et aller de l’avant, chose vraiment difficile, surtout lorsque l’on se retrouve handicapé du jour où lendemain. Au départ, je trouvais le rythme assez rapide et je trouvais assez étrange que le moment où Abi découvre qu’elle n’a plus son bras ne soit pas évoqué dans l’histoire. Néanmoins, ce moment est en réalité présent mais il arrive sous forme de flashback plus tard dans l’histoire, chose que j’ai beaucoup apprécié.

« On n’a qu’une vie, mon pruneau, il est temps que tu vives la tienne. »

Concernant les personnages, je les ai tous énormément aimé et j’ai trouvé que chacun apportait vraiment une chose à l’histoire. Concernant le duo principal, Abi et Aurèle, j’ai énormément aimé leur relation puisque même si cela peut sembler assez cliché, ce sont deux personnages que j’ai trouvé assez original de par leur personnalité. Ils sont tous les deux assez renfermés mais ils sont guidés et vivent pour leur passion : la lecture pour Abi et l’ornithologie pour Aurèle.

«  Elle ferme les yeux, écoute la nuit, elle sent battre le cœur de la Terre, sous elle, celui des hommes, des arbres, des animaux, ce cœur nocturne qui bat depuis le commencement, qui battra après elle. Elle appartient à ce monde immense. Et son bras, peut-être, alors, est dérisoire.  »

Abi se trouve dans un moment important de sa vie puisqu’elle est dans une période de flou total. Ses anciens rêves et projets n’étant plus accessibles, Abi se retrouve complètement perdue, sans vision de son futur. Pourtant Aurèle, au travers de sa passion, va lui faire redécouvrir le monde à sa manière mais surtout lui montrer que ce n’est pas la fin de sa vie, mais le début d’une nouvelle.

« D’autres ont eu un “membre supérieur” en moins, comme ils disent dans le jargon, et on se souvient d’eux parce qu’ils ont gagné, malgré le tableau apocalyptique de départ, malgré le pronostic désastreux. Ils ont vécu comme ils le voulaient. Pas comme ils le pouvaient. »

Ce livre met en avant des thèmes importants comme l’importance de la famille ainsi que l’amitié, l’amour, la découverte de soi et la recherche de nouvelles ambitions. De manière générale, ce livre n’est pas aussi dramatique que ce à quoi je m’attendais puisque il y a un parfait mélange d’émotions et d’humour pour alléger l’histoire.

« On n’a qu’une vie, mon pruneau, il est temps que tu vives la tienne. »

Au final, ce livre a été un grand coup de coeur. C’est une histoire touchante que j’ai beaucoup aimé découvrir et qui montre que peu importe les obstacles, on a toujours la possibilité de rebondir et de poursuivre d’autres rêves.

Auteur : Marie Pavlenko
Titre : Un si petit oiseau
Edition : Flammarion
Nombre de pages : 385 pages
Prix : 17,50€

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