Jamais Cecilia n’aurait dû lire cette lettre trouvée par hasard dans le grenier. Sur l’enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari : « À n’ouvrir qu’après ma mort ». La curiosité est trop forte, elle l’ouvre et le temps s’arrête… À la fois folle de colère et dévastée par ce qu elle vient d’apprendre, Cecilia ne sait que faire : si elle se tait, la vérité va la ronger, si elle parle, ceux qu elle aime souffriront.

Si vous suivez le blog depuis un moment, vous savez sans doute que Liane Moriarty n’est pas une autrice inconnue pour moi. Comme ma meilleure amie apprécie énormément l’autrice, j’ai décidé de me lancer avec What Alice forgot et The Last Anniversary. D’ailleurs ce sont 2 livres que j’ai beaucoup apprécié. Finalement, c’est grâce à un détour chez Gibert Joseph que je me suis retrouvée avec Le secret du mari dans les mains. 

« Une tragédie, ça rend mesquin et malveillant. On n’en sort ni plus lucide ni plus avisé. »

Comme d’habitude, je ne savais pas vraiment quel était le thème de ce livre mais je laissais à l’autrice la possibilité de me surprendre. De manière générale, j’ai passé un bon moment de lecture. L’écriture est fluide, voire même addictive, on a envie de connaître la suite. L’histoire suit 3 femmes, chacune confrontée à ses propres difficultés. Les différents points de vue donne un certain rythme à l’histoire que j’ai bien apprécié. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages mais je ressentais beaucoup d’empathie envers elles tout au long du livre. 

« Les mille autres chemins que nos vies auraient pu, et peut-être dû, prendre nous restent à jamais inconnus. C’est probablement pour le meilleur. Certains secrets sont faits pour demeurer secrets. Ce n’est pas Pandore qui vous dira le contraire. »

Ce que j’aime beaucoup dans les livres de Liane Moriarty est le fait que l’ambiance rappelle assez l’ambiance de Desperate Housewife. On est sur un univers avec des mères de famille essayant d’avoir une vie parfaite sauf leur vie n’est pas monotone. Comme dans la série, on retrouve des histoires de tromperies et de secret bien enfouis. Du côté du rythme, on est sur quelque chose de plutôt constant. Il n’y a pas de longueurs particulières et je ne me suis pas ennuyée pendant ma lecture malgré le fait que ce ne soit pas mon genre habituel. Par contre, j’ai regretté le fait d’avoir deviné un plot twist une centaine de pages avant la grosse révélation. Néanmoins pour contrebalancer, certaines parties m’ont laissé surprise voire choquée.

« Tu es déjà passée par là. Tu n’en mourras pas. Tu as l’impression de suffoquer, mais en réalité, tu respires. Tu as le sentiment que tu ne cesseras jamais de pleurer mais un jour, tes larmes ne couleront plus. » 

Passons maintenant à la partie qui m’a dérangé. Durant ma lecture, je n’ai pu m’empêcher de relever des passages que je trouvais assez limite et grossophobe. En effet, on peut relever certaines citations comme « Cette année, elle a perdu quarante kilos et maintenant, elle est super belle. » ou « Elle a perdu quarante kilos et s’était métamorphosée. À présent, c’était une beauté. ». Pour moi, ces phrases mettent en avant le culte de la minceur et amène à penser qu’être en surpoids signifie automatiquement que la personne n’est pas attirante. 

« Nos vies sont pleines de secrets pour nous-mêmes. »

J’ai essayé de voir s’il s’agissait peut-être de la traduction mais ce n’est pas le cas. En effet, on peut lire dans la version anglaise : « It is relevant, because this year she lost forty kilos and became extremely beautiful ». Soit exactement la même chose qu’en français. J’avoue être assez perplexe face à ça. Jusque-là je n’avais jamais rencontré ça dans les précédents livres de l’autrice. 

« Le vrai défi avec l’amour, c’est de le faire durer »

Finalement, j’ai quand même passé un bon moment de lecture et j’ai trouvé l’histoire intéressante. Je me suis souvent mise à la place des personnages et j’essayais d’imaginer quels seraient mes réactions face aux meme situations et je dois dire que j’ai eu du mal à répondre. Chacune des femmes est dans un contexte assez particulier, avec des pour et des contre et il est assez difficile d’imaginer la bonne solution. 

Auteur : Liane Moriarty
Titre : Le secret du mari
Edition : Le livre de poche
Nombre de pages : 498 pages
Prix : 7,90€

 

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