Bénévole pour l’aide alimentaire aux sans-abris de Londres, Elliott a déjà été confronté à beaucoup de situations inattendues, mais c’est la première fois qu’il se retrouve nez à nez avec une star en fuite. Malgré lui, il décide de prendre l’inconnue sous son aile et l’invite à découvrir un monde à l’opposé du sien, loin de l’hypocrisie et des paillettes.

Cet univers de faux-semblants, Cassiopée espère le quitter pour enfin passer un Noël sous le signe de la bienveillance et au sein d’une famille. Alors en dépit des réticences d’Elliott, qui fuit comme la peste ce milieu de faste et de paparazzis, la jeune femme saisit cette occasion unique d’aider et de faire le bien au côté des volontaires de l’association. Après tout, leurs univers ne sont peut-être pas si éloignés que ça…

Quand l’ombre des rues rencontre la lumière des projecteurs, tous les espoirs sont permis. Même celui de fêter Noël au chaud !

 

S’il y a bien un livre que je voyais partout en Décembre c’était Les Oubliés de Noël. Alors que je n’avais pas le temps de lire à cause de mes partiels, cette histoire me faisait de l’œil et je savais qu’une fois déconfinée et libérée de mes examens, je devais me le procurer. Et c’est exactement ce que j’ai fait !

« Aujourd’hui, ça fait exactement un an que mes parents sont décédés. […] la culpabilité me fait trembler. Comment ai-je pu oublier une telle date ? »

Au départ, j’ai directement été prise dans l’histoire et je dévorais les pages sans même m’en rendre compte. L’écriture est fluide et addictive mais surtout, on a envie d’en savoir plus sur les personnages ou sur l’histoire. On se rend compte assez rapidement qu’il y a pas mal de secrets et de non-dits et forcément, la curiosité du lecteur est piquée. La narration est principalement faite selon le point de vue d’Eliott, à l’exception de quelques chapitres, et j’ai beaucoup apprécié puisque ça change des narrations habituelles. Par contre, il est vrai qu’à certains moments, j’aurais aimé avoir le point de vue de Cassiopée.

« Tu sais, ma puce, les gens à qui on vient en aide vivent dans des conditions très difficiles, surtout avec l’hiver qui arrive, et même pour nous, parfois, c’est triste à voir. Ce n’est pas un spectacle pour les enfants. »

Du côté des personnages, j’ai adoré la petite Olivia, une orpheline élevée par son oncle Eliott (ce qui est le scénario de beaucoup d’histoire de Noël, sauf qu’en général il s’agit du père). J’ai aimé sa joie de vivre, sa spontanéité et son dynamisme. Je l’ai trouvé très attachante, beaucoup plus qu’Eliott avec qui j’ai eu plus de mal. En effet, j’ai eu une relation un peu d’amour-haine avec ce personnage puisqu’autant parfois je le trouvais attachant et son bon cœur me touchait, autant parfois j’avais du mal avec ses réactions. Finalement, vient le personnage de Cassiopée que j’ai beaucoup apprécié de par sa bonté et son naturel, ainsi que ses fragilités.

« Pendant un instant, j’oublie que je suis devant une de ces figures de Noël que je déteste tant, mon coeur s’apaise, mes peurs s’envolent et je profite juste de l’instant. »

Concernant leur relation, je me suis beaucoup impliqué au départ mais j’ai fini par me détacher de leur histoire. J’ai souvent eu l’impression de faire du surplace, notamment à cause des doutes d’Eliott mais surtout, j’ai retrouvé des personnages têtus et impulsifs. Comme pour Meilleurs Vœux et va au Diable ! j’ai trouvé que parfois, les personnages se disputaient inutilement suite à des quiproquos et leur manque de communication n’a fait que ralentir l’histoire.

« Malheureusement pour moi, tu es un électron libre qui vient de débarquer dans notre vie et je suis incapable de prévoir tes réactions. »

D’ailleurs, j’ai eu du mal avec le rythme de celle-ci. En effet, si au départ, j’étais vraiment dedans, j’ai ressenti de nombreuses longueurs qui m’ont fait décrocher du livre. Étonnement, il se passe énormément de choses en même temps mais pourtant, j’ai eu l’impression que cette surabondance d’éléments freinait l’histoire plus qu’autre chose. Surtout que c’est un livre de Noël assez conséquent puisqu’il fait un peu plus de 600 pages.

« Mais si tu ne veux pas finir ta vie seul, comme moi, apprends à pardonner ! Te pardonner de vivre, pardonner aux autres leurs erreurs, quelles qu’elles soient, pardonner ceux qui sont partis trop tôt en t’abandonnant, pardonner ceux qui se battent pour toi et te confrontent à tes démons.»

Par contre, j’ai beaucoup apprécié le fait que l’histoire traite des sans-abris et des aides mises en place pour les aider. C’est un thème très peu abordé que ce soit en livre ou en film, d’ailleurs à part Les invisibles que j’ai vu l’année dernière (et adoré), je n’avais encore jamais vu parler des sans-abris. Ou, lorsqu’ils sont mentionnés, c’est toujours avec une vision négative. Du coup, c’est assez agréable d’avoir cette vision, de mettre en avant le travail de personnes qui tentent d’aider les sans-abris, même si c’est dur de prendre conscience de leurs conditions de vie, ainsi que des dangers qui existent. On retrouve également des thèmes plus basiques, mais toujours aussi intéressant, tels qu’une histoire de deuil, de pardon, de découverte de son passé mais aussi l’histoire met en avant l’importance de la famille.

« Tu dois vivre et arrêter de survivre. »

Finalement, c’est un livre que j’ai bien aimé, même si cela n’a pas été un coup de cœur. C’est une histoire qui reste assez originale et si, j’ai eu du mal avec Eliott, je pense que c’est un personnage qui pourra plaire à d’autres personnes. Personnellement, je pense que j’aurais davantage aimé ce livre s’il avait eu 200 pages de moins, ce qui aurait sans doute réduit les longueurs ressenties.

Autrice : Manon Kaljar
Titre : Les Oubliés de Noël
Edition : HugoNewRomance
Nombre de pages : 604 pages
Prix : 8,50€

3/5

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