
À la naissance de son fils, le duc de Hastings jubilait. Hélas, l’enfant bégaie ! Affront insupportable pour le duc, qui l’a renié sans pitié. Le jeune Simon a grandi, solitaire et assoiffé de revanche. Après de brillantes études, il a bourlingué de par le monde jusqu’à la mort de son père, et c’est désormais porteur d’un titre prestigieux qu’il rentre en Angleterre. Il est aussitôt assailli par une horde de mères prêtes à tout pour marier leurs filles. Mais Simon ne s’intéresse pas aux débutantes. Sauf peut-être à Daphné Bridgerton, qu’il a rencontrée dans des circonstances cocasses. Comme Simon, elle voudrait juste qu’on la laisse en paix. Une idée machiavélique naît alors dans l’esprit du jeune duc…

TW : Viol conjugal
Vous le savez, il m’arrive régulièrement après avoir vu une adaptation, que ce soit un film ou un livre, d’avoir envie de lire le livre dont est tirée l’histoire. Après ma déception concernant Tiny Pretty Things, je craignais que ce soit la même chose pour Les Chroniques de Bridgerton. Sans compter le fait que la série avait été un énorme énorme énorme coup de cœur, j’avais à la fois hâte mais également l’angoisse de me lancer dedans. J’avais peur de ne pas retrouver l’univers ou de ne pas m’attacher autant aux personnages. Finalement, je ne vais pas faire durer le suspens, j’ai passé un très bon moment de lecture !
Ce que je vis aujourd’hui n’arrive pas à la hauteur de ce que je vivrai demain, et demain n’aura rien à voir avec ce qui viendra ensuite. Aussi parfait que soit l’instant présent, il est sans commune mesure avec ce que sera l’avenir.
Ma première crainte concernait l’écriture. Si la période de la régence anglaise est une époque que j’aime énormément, je me retrouve souvent face à des livres écrits dans un style ancien comme pour les Jane Austen. Malheureusement pour moi, je me suis rendu compte l’année dernière en essayant de lire davantage de classiques, que je n’accrochais vraiment pas à ce type d’écriture. Par conséquent, je ne savais pas comment serait la plume dans ce livre et, à ma grande surprise, c’est une plume qui est vraiment très accessible, très fluide, très addictive ! Comme dans la série, on retrouve un esprit un peu Gossip Girl avec les chroniques de Lady Whistledown.
Affirmer que les hommes sont des têtes de mules serait insultant. Pour les mules.
Concernant les personnages, j’ai été ravie de les rencontrer dans ce livre et finalement, ils sont assez similaires à ce que l’on voit dans la série. Daphné est une jeune fille assez innocente mais très brave, courageuse et féministe pour son époque. Simon quant à lui est un personnage très malin, très charismatique et assez avenant. J’ai beaucoup apprécié le fait que contrairement à la série, le bégaiement de Simon ait été conservé même si c’est de manière assez légère. Dans la série, celui-ci a été totalement effacé, sans doute pour conserver le charme de Simon, ce qui est assez regrettable. En effet, ce livre montre que le bégaiement n’impacte en aucun cas le charisme d’une personne.
Les peines de cœur, apprit Daphné, ne disparaissaient jamais complètement ; tout au plus s’atténuaient-elles. La pointe acérée qui semblait vous transpercer à chaque inspiration finissait par céder la place à une douleur plus sourde – de celles que l’on pouvait presque ignorer.
Concernant l’histoire, j’ai été très surprise de voir que Netflix avait réalisé une excellente adaptation. Pas mal de moments du livre, même insignifiants, ont été retranscrits à l’écran et j’ai adoré voir une réalisation si fidèle. Concernant la romance, j’ai trouvé que dans le livre celle-ci était un petit peu rapide sur certains aspects mais ça ne m’a pas totalement dérangé. Par contre, la fin est un trop rapide et les problèmes se résolvent de manière trop simple. J’aurais aimé peut-être un petit peu plus de développement de ce côté-là.
Je vois. Donc, vous n’avez aucune intention d’entrer dans la société. Votre détermination force l’admiration, mais permettez-moi de vous avertir : vous aurez beau fuir les événements mondains, elles sauront bien vous retrouver.
Par contre, si vous avez regardé la série, vous savez qu’il y a une certaine scène qui a fait énormément polémique. Ici, j’ai eu la surprise de voir que la scène n’était pas identique mais, elle n’en est pas meilleure pour autant (Elle est même pire). Cela reste un viol conjugal et je trouve vraiment maladroit d’avoir conservé ce passage dans les rééditions.
— On ne vous a jamais dit que vous étiez une exaspérante jeune personne, miss Bridgerton ?
— La plupart des gens me trouvent bienveillante et généreuse.
— La plupart des gens sont des imbéciles, rétorqua Simon.
Vous l’aurez compris, ce livre a été une excellente surprise et il a presque frôlé le coup de cœur s’il n’y avait pas eu ce problème de rythme et ce passage trash. En tout cas, c’est un univers qui me charme toujours autant et j’ai hâte de passer à la lecture du second livre centré cette fois-ci sur Antony. En plus de ça, j’ai entendu d’excellents retours concernant cette suite notamment le fait qu’il serait apparemment bien meilleur que le livre sur Daphné. En tout cas, c’est un livre que je conseille et pareil pour la série Netflix. D’ailleurs en parlant de la série, il y avait des scènes en plus par rapport au livre et finalement j’ai trouvé que la série apporter un complément à l’histoire qui était vraiment très intéressant et bénéfique. C’est une chose assez rare pour pouvoir le souligner.
Autrice : Julia Quinn
Saga : La Chronique des Bridgerton
Titre : Daphné
Edition : J’ai lu
Nombre de pages : 730 pages (tome 1+2)
Prix : 14,90€
Je n’ai pas tellement accroché à la série, ce n’est pas vraiment ce que j’aime, mais apparemment la série est bien fidèle au premier livre.