
Joseph travaille au service des objets trouvés de la gare de l’Est. Plutôt taiseux et renfermé, il occupe ses journées à rêver la vie des autres et à ne pas vivre la sienne. Un soir, tandis qu’il fait la tournée des trains arrêtés au garage, il est attiré par des bruits inhabituels… et découvre sous un siège un bébé abandonné dans un couffin. Touché plus qu’il ne voudrait l’être, il se résout à le ramener chez lui. Juste pour une nuit. Mais le lendemain, alors qu’il s’apprête à confier l’enfant aux services sociaux, l’émotion l’envahit. C’est une évidence : il ne peut pas le laisser ici.
Alors, pour la première fois, une histoire entre dans la vie de Joseph.

TW : Abandon d’enfant
Lorsque je me suis lancée dans ma relecture de Crescent City, je craignais que son nombre de pages conséquent ne m’empêche de lire mes 8 livres objectifs par mois. Par conséquent, j’avais envie de lectures plus légères à côté et c’est totalement par hasard que je suis tombée sur L’ange et le violoncelle. Immédiatement, le résumé m’a tapé dans l’oeil et ni une, ni deux, il avait rejoint ma bibliothèque.
Tu ne le sais pas, mais les gens sont dangereux. Le monde est cruel. Il te met la main dessus un beau jour et te prive de ta liberté. Il faut se méfier.
La plume
La plume de Claire Renaud est très agréable. Elle est extrêmement fluide et finalement, on tourne les pages sans même que l’on s’en rende compte. Elle parvient également à communiquer beaucoup d’émotions et j’ai adoré.
Il y a des choses enfouies de l’enfance qui ne passent pas. Qui restent tapies, là, au fond du cœur et de l’âme et qui attendent un événement pour se manifester sans qu’on sache ni pourquoi, ni comment, encore moins pourquoi à ce moment-là.
Les personnages
Au niveau des personnages, je me suis extrêmement attachée à Joseph. C’est un homme qui est passé à côté de sa vie et qui a perdu tout plaisir à vivre. Il baigne dans une solitude extrême et cela me brisait le coeur. C’est également un homme assez maladroit, à la fois dans ses gestes et ses paroles, mais j’ai trouvé que cela le rendait d’autant plus attachant.
Chez Joseph, toutes les choses ont une place, leur place dont elles ne bougent pas. Comme à la gare, finalement. C’est pour mieux les retrouver. Il n’y a rien de pire que perdre. Perdre à jamais.
Il y a également pas mal de personnages secondaires assez décalés et qui apportent une touche de légèreté et d’humour à la suite. C’est également un grand soutien pour Joseph et leur relation est attendrissante. Par contre, il y a un personnage que j’ai trouvé insupportable pendant une partie du récit et j’avais des envies de meurtre vis-à-vis d’elle.
Papa est muet. Papa est bouleversé. Papa se remettrait bien à pleurer, mais du point de vue lacrymal, aujourd’hui, il a déjà tout donné.
L’intrigue
C’est une histoire extrêmement touchante. On rencontre un homme solitaire et déprimé qui va, au contact d’un bébé, retrouver le goût à la vie. Malgré ses gestes maladroits et son manque de connaissance, il montre une certaine douceur est un amour intarissable tout au long du livre.
Têtes en l’air ou têtes baissées, ils vont désormais, à l’affût de la beauté visible du monde. Les clichés n’existent plus. Il n’y a plus que des choses à admirer.
En conclusion
Il s’agit d’un livre qui a été une très bonne découverte qui, malgré sa petite taille, permet de transmettre beaucoup d’émotions. Le seul point négatif pour moi apparaît dans la dernière partie du livre avec un personnage qui devient assez insupportable.
Autrice : Claire Renaud
Titre : L’Ange et le Violoncelle
Edition : Pocket
Nombre de pages : 208 pages
Prix : 6,50€