
À Baxter’s Beach, à la Barbade, Wilma, la grand-mère de Lala, raconte l’histoire de la sœur à un bras. C’est un récit édifiant sur ce qui arrive aux filles qui désobéissent à leur mère et se rendent dans les tunnels malfamés de Baxter.
Une fois adulte, Lala vit chichement dans un cabanon de plage avec son mari, Adan, un voyou au charisme dévastateur. Quand un de ses cambriolages dans une villa de luxe voisine dérape, et qu’il est obligé de tuer un riche homme blanc pour s’en sortir, deux vies de femmes s’effondrent. Celle de la veuve de la victime, une insulaire partie de rien et ayant usé de ses charmes pour obtenir une meilleure vie. Et celle de Lala, victime collatérale, qui perd son nouveau-né dans la foulée de la violence d’Adan. Comment ces deux femmes que tout oppose, mais que le drame relie, vont-elles pouvoir se reconstruire ?
Derrière les paysages idylliques d’une île paradisiaque des Caraïbes, un intense et poignant portrait de femmes blessées depuis des générations. Renversant de grâce et d’émotions à vif, Et d’un seul bras, la sœur balaie sa maison est un premier roman qui prend aux tripes et qui prouve que le désespoir et la violence peuvent se nicher partout, mais peuvent aussi être combattus peu importe d’où l’on vient.

TW : Deuil, Meurtre, Perte d’un enfant, Slutshaming, Violence conjugal, viol,
Je remercie Calmann-Lévy pour l’envoi de ce livre
Lorsque j’ai vu ce livre dans les prochaines sorties de Calmann-Lévy, j’ai immédiatement eu envie de le découvrir. Le résumé m’avait vraiment donné envie et finalement, je m’étais fait une idée du livre qui a été assez erronnée. J’ai été assez déçue par ma lecture puisque je suis passée totalement à côté.
La plume
Concernant la plume de l’autrice, je n’ai malheureusement pas accroché. La narration choisie était intéressante puisque les chapitres concernent différents personnages et il y a différentes timelines. Par contre, j’ai regretté voir énormément de slut shaming dans l’histoire qui n’avait pas lieu d’être. En conséquence, je n’ai pas réussi à m’impliquer dans l’histoire.
Les personnages
Du côté de Lala, on est sur une jeune fille qui souffre en raison d’une relation toxique, de violences, mais également d’autres éléments que l’on découvre dans le livre. J’ai eu beaucoup de peine pour elle, d’autant plus qu’elle restait très passive et j’avais envie de la protéger. De manière générale, l’histoire met en avant des personnages très résignés, qui subissent des mariages pour éviter la pauvreté et survivent tant bien que mal. L’histoire de la famille de Lala n’est qu’une succession de vies traumatisés et c’est terrible. Par contre, j’ai eu l’impression que les personnages n’étaient pas assez développés. En effet, les traumatismes étaient très graphiques et détaillés, notamment dans la violence, mais les réactions des personnages n’étaient pas assez creusées.
L’histoire
C’est une histoire violente dans ses thèmes et je trouve vraiment dommage que le livre ne comprenne pas de triggers warnings. Surtout que comme je l’ai expliqué précédemment, le livre est très graphique. Au niveau du rythme, comme j’ai eu du mal avec l’écriture de l’autrice, forcément je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire et j’ai ressenti des longueurs. Par contre, je pense que c’est purement personnel et pas forcément lié avec l’histoire elle-même.
En conclusion
Finalement, ce livre a été une déception puisque je m’attendais à quelque chose de totalement différent et que j’ai eu du mal avec la plume. Néanmoins, il met en avant des thèmes assez sombres et pourra plaire à d’autres.
Autrice : Chérie Jones
Titre : Et d’un seul bras, la soeur balaie sa maison
Edition : Calmann-Lévy
Nombre de pages : 336 pages
Prix : 20,90€