
Entre l’Alsace et la Lorraine, le destin de deux enfants nés dans la tourmente de la dernière guerre.
Édouard et Reine sont des enfants de la guerre, nés d’un père alsacien, Armand Baumann, et d’une mère lorraine, Léonie Peltier. Édouard est venu au monde en 1939 alors qu’Armand, mécanicien automobile, était sur la ligne Maginot. Fait prisonnier, le jeune Alsacien a été aussitôt enrôlé de force dans l’armée allemande, dont il est parvenu à s’échapper. Reine est née après ses brèves retrouvailles avec Léonie, en 1942.
L’absence de leur père, parti rejoindre les Forces Françaises Libres, l’engagement inconditionnel de leur mère dans les rangs de la Résistance vont faire peser sur le frère et la soeur une lourde chape de deuil, de souffrance et de non-dits. Au point de les éloigner l’un de l’autre…
Pour toujours ? Peut-être pas. Car cinquante ans après, Édouard propose à Reine d’affronter ensemble les spectres du passé.

Je remercie Calmann-Lévy pour l’envoi de ce livre.
Même s’il ne s’agit pas de mon de genre de lecture de prédilection, j’apprécie beaucoup sortir de mes habitudes littéraires de temps en temps. De plus, j’aime énormément les histoires se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale et le résumé de Là où renaît l’espoir m’a directement tapé dans l’oeil. Aussitôt reçu, aussitôt lu et je dois dire que j’ai passé un très bon moment !
Mais de quel droit juger ceux qui préféraient capituler ? Quand le pauvre être humain se trouve aux portes de la vie ou de la mort, la grande trouille s’empare de lui.
La plume
La plume d’Élise Fischer est très agréable à lire. L’écriture est assez fluide et les chapitres sont assez courts, ce qui offre un bon confort de lecture. La plume allie à la fois un côté descriptif, notamment dans les lieux où se déroule l’histoire, mais elle permet également de transmettre des émotions.
J’ai perçu l’épouvante qui paralyse et provoque des réactions incontrôlées et humiliantes.
Les personnages
Tout d’abord, je me suis énormément attachée aux personnages tout au long du livre. Je ne vous cache pas que lorsque l’on ouvre le livre et que l’on voit le nombre de personnages, les enfants de ceux-ci ainsi que les différentes alliances, cela peut être effrayant. On peut craindre qu’il y ait trop de personnages et que ceux-ci ne soient pas assez explorés. Pourtant, ce ne fut pas du tout le cas, bien au contraire !
Comment peut-on dépouiller un être de sa nationalité ? Lui prendre son âme, le vider de son sang (…) Comment oser vivre encore ?
Les personnages apparaissent de manière progressive et tout est développé de manière à ne pas perdre le lecteur. Parmi les personnages qui m’ont le plus touché, Léonie est celle à qui je me suis le plus attachée. Et pour cause, c’est une jeune fille qui gagne en maturité et en courage tout au long du livre et elle est très intéressante à découvrir.
Nous nous sommes aimés, Armand et moi. En quoi aimer serait-il un péché ?
L’histoire
J’ai adoré ce livre et plus particulièrement, en raison du fait qu’il met en avant un volet de la guerre qui n’est pas souvent abordé. J’ai lu beaucoup de livres sur la Shoah ou même sur les combats au front, mais beaucoup moins qui retranscrivent la vie des citoyens pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce livre met en avant la vie durant l’occupation de la France par les Allemands et c’est très intéressant à découvrir. D’autant plus que le livre se déroule à la fois en Alsace-Lorraine, mais également dans le sud de la France, notamment dans le Gers. D’ailleurs, en tant que Toulousaine, j’ai beaucoup aimé les mentions à Auch et à Lectoure.
Nous, Alsaciens, avons été obligé de fuir pour ne pas être allemands, et cela n’a pas été facile.
Ce livre met en avant des personnes qui résistent, à la fois dans leur esprit, mais également avec les moyens à disposition. C’est également une histoire qui s’étale dans le temps, débutant en 1939 jusqu’en 1994. Cela permet donc, à la fois de vivre la Guerre, mais également de découvrir les conséquences de celle-ci, à la fois sur les personnages, mais également sur leur descendance. De plus, on peut alors voir les thèmes du deuil, de la reconstruction, mais également du pardon.
J’aime profondément mon mari, j’ai juré devant Dieu « pour le meilleur et pour le pire ». Le meilleur n’a pas duré longtemps. Le pire, nous sommes dedans.
En conclusion
Il s’agit d’un livre que j’ai adoré découvrir, notamment grâce à une multitude de personnages attachants ainsi qu’une richesse apportée par de nombreux lieux géographiques et une temporalité élargie.
Autrice : Elise Fischer
Titre : Là où renaît l’espoir
Edition : Calmann-Levy
Nombre de pages : 374 pages
Prix : 19,90€